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Ensemble pour le salon-salle à manger de Lord Rothermere

1925
Jacques-Emile Ruhlmann (décorateur) et Louis Pierre Rigal (sculpteur)


L’Exposition Universelle de 1900 consacrait dans l’Art nouveau un art officiel qui entamait déjà son déclin. En réaction, une Société des artistes décorateurs se crée en 1901 et se lance dans l’organisation d’une exposition d’avant-garde visant à promouvoir le style moderne. Du fait de la Première Guerre mondiale, celle-ci ne se tient qu’en 1925 et marque la naissance officielle du terme « Art déco » qui s’applique à un mouvement né dans les années 1910 mais qui connaît alors son apogée. « Génie de l’Art déco », Jacques-Émile Ruhlmann se fait vraiment connaître lors de cette exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris.

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Invité à concevoir son propre pavillon, Ruhlmann, associé à l’architecte Pierre Patout, s’entoure d’artistes réputés pour présenter à cette exposition un Hôtel du collectionneur cossu, idéal et élégant. Il affiche ainsi un modernisme raffiné, aux matériaux précieux, qui s’inscrit dans le sillage d’excellence du « goût français » et tranche avec le purisme et l’austérité affichés par Le Corbusier dans son Pavillon de l’Esprit nouveau, ascétique et radical.

Cette « résidence pour riche collectionneur » remporte un succès décisif. Dès lors, les commandes affluent, tant par des institutions publiques – le palais de l’Élysée, l’Union centrale des arts décoratifs, le Metropolitan Museum de New York… – que par des privés, tels que de riches industriels ou des amateurs fortunés dont Lord Rothermere, magnat de la presse anglaise (Daily Mail, The Daily Mirror), qui souhaite faire aménager son appartement situé avenue des Champs-Élysées. Décorateur ensemblier, Ruhlmann conçoit le salon-salle à manger comme une oeuvre d’art totale, incarnant à la fois l’élégance et la modernité propres à son style, où chaque détail – boiserie, sculpture, ferronnerie, luminaire, mobilier – a son importance. Le jeu de l’éclairage, qui provient des fenêtres, d’un « bow-window » et des luminaires, met soigneusement en valeur la boiserie en palissandre des Indes, d’une teinte sombre que vient animer la veine du bois, et les dix métopes situées sur la frise supérieure, sculptées par Louis Pierre Rigal. Tout, des poignées de porte aux cache-gonds en bronze chrome-argent, des cannelures des corniches aux frises des panneaux de portes, concourt à l’harmonie luxueuse de la pièce.

Détails de l'oeuvre

Artiste : Jacques-Emile Ruhlmann (décorateur)
et Louis Pierre Rigal (sculpteur)
Titre : Ensemble pour le salon-salle à manger de Lord Rothermere
Géographie : Paris, France
Date : 1925

Medium : bois, miroirs, ferrures

Classification : élément d’architecture
Dimensions : 357.5 x 622.2 x 1061.5 cm
Numéro d'inventaire : LAD 2012.114
Contacts : [email protected]

Permalien : www.louvreabudhabi.ae/fr/explore/highlights-of-the-collection/The-Salon-Dining-Room-of-Lord-Rothermere

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