Modèle de bateau funéraire avec son équipage

Vers 1991 av. J.-C.-1785 av. J.-C.

Sous le Moyen Empire (v. 2033-1710 av. J.-C.), les hauts dignitaires égyptiens prennent l’habitude de placer des modèles en bois dans leurs tombes afin de pouvoir vaquer à leurs activités quotidiennes dans l’au-delà. Parmi ces modèles, des bateaux généralement placés par paire reproduisent les embarcations naviguant sur le Nil. L’un, muni d’une voile, évoque les voyages vers le sud et la Nubie, voguant au gré du vent dominant qui souffle depuis la Méditerranée. L’autre, propulsé à la rame vers le nord, bénéficie quant à lui du courant naturel du fleuve nourricier. Cette barque stuquée, qui accueille un équipage de quatorze rameurs, un timonier et un sondeur appartient à cette seconde catégorie. Le Nil étant la principale voie de communication sur terre comme dans l’au-delà, ces bateaux permettaient au défunt de remplir ses obligations religieuses, en accomplissant le pèlerinage vers la ville sainte d’Abydos en Haute-Égypte, centre du culte d’Osiris, le redoutable seigneur des morts.