Reliquaire en forme de stupa et son contenu
vers 20-30 AP. J.-C.
L’architecture bouddhique, en dépit des différences stylistiques et des variations théologiques, s’organise généralement autour d’un culte des reliques dont le réceptacle est un édifice circulaire appelé « stupa ». À l’origine, la forme circulaire s’inspire de la structure en tumulus d’un monument funéraire prébouddhique qui recouvrait les restes d’une personnalité éminente. La place primordiale accordée au stupa dans les pratiques et l’art bouddhiques s’explique ainsi par l’expérience hors du commun vécue par le Bouddha : l’Éveil ou bodhi et donc la sortie du cycle des renaissances. Pour lui, elle est marquée par la fin de l’existence physique permettant d’entrer dans l’état de nirvana, qui signifie littéralement « extinction ». La forme à la fois sphérique et axée de la construction indique sa fonction cosmogonique, tandis que l’étagement des parasols, attribut royal, témoigne de l’importance du personnage de pouvoir, sont fixés sur un mât central qui constitue symboliquement une sorte d’axis mundi. Le stupa est un monument plein : la chambre qui abrite les reliques n’est pas accessible.
Détails de l'oeuvre
Titre : Reliquaire en forme de stupa et son contenu |
Géographie : Vallée de Swat (?), Gandhara, Pakistan |
Date : vers 20-30 ap. J.-C. |
Medium : schiste doré, or, cristal, corail, verre et matières organiques |
Classification : objet religieux |
Dimensions : 78 cm |
Numéro d'inventaire : LAD 2009.021 |
Contacts : [email protected] |
Permalien : www.louvreabudhabi.ae/fr/Explore/Highlights-of-the-collection/reliquary |